Le
paludisme (du
latin paludis,
marais[1]), appelé aussi
malaria (de l’
italien mal’aria, mauvais air
[2]), est une
parasitose due à un
protozoaire transmis par la piqûre de la femelle d’un
moustique, l’
anophèle, provoquant des
fièvres intermittentes. Avec 300 à 500 millions de malades et 1,5 à 2,7 millions de décès par an, le paludisme demeure la parasitose tropicale la plus importante. 80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne, où ils concernent majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes (OMS, 2005) (voir
les régions à risques).
La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l’hôpital militaire de Constantine (Algérie) par un médecin de l’armée française, Alphonse Laveran, qui reçut le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1907. C’est en 1897 que le médecin anglais Ronald Ross (prix Nobel 1902) prouva que les moustiques (Anopheles) étaient les vecteurs de la malaria. Auparavant, c’était le mauvais air émanant des marécages qui était incriminé.
Les parasites Plasmodium (surtout P. falciparum – anciennement dénommé praecox –, P. vivax, plus rarement P. ovale et P. malariae) sont transmis par la piqûre de la femelle d’un moustique appelé anophèle (genre Anopheles). Le parasite sévit à l’état endémique, infecte les cellules hépatiques de la victime puis circule dans le sang, en colonisant les hématies (globules rouges) et en les détruisant.